Bon, je ne sais pas si ça servira à quelqu'un vu que tout est dans le sillabus, mais vu que je me suis "amusée" à tout tapper, je vous le mets... Je ne suis pas prof de droit constit, donc je ne promet pas que ce soit parfait, loin de là, mais bon, voilà!
DROIT CONSTITUTIONNEL
Les droits et les libertés contenus dans la Constitution
L’expression « droits de l’Homme » est la plus répandue. On peut aussi parler de « droits des Humains ».
L’origine des droits de l’Homme :
pensée judéo-chrétienne « tu ne tueras point »
notion de dignité de la personne humaine (la parole du Christ).
doctrine des droits naturels individuels (Hobbes et Locke : les droits fondamentaux préexistent à l’Etat qui ne fait que les reconnaitre).
philosophie des Lumières (Voltaire, Montesquieu) : à l’origine des grandes déclarations de droits issues de la Révolution Française de 1789.
déclaration précédée des pactes anglais et américain.
la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789.
La Constitution Belge :
Elle a servi de modèle.
Elle énumère les droits fondamentaux classiques.
1993 : adjonction des articles 22, 23 et 32.
1988 : création de la Cour d’arbitrage (maintenant Cour Constitutionnelle) : compétence d’annulation, même sur la demande d’un particulier, des actes législatifs (lois) contraires aux Droits fondamentaux de l’Homme.
L’individu a une protection accrue dans le droit international : la convention européenne des droits de l’Homme du 04 novembre 1950 prime sur les lois Belges : contrôle juridictionnel (cour des droits de l’Homme de Strasbourg). Toute personne, groupe de particuliers, ONG ont un droit d’action directe : la cour rend un arrêt définitif et obligatoire à l’égard de l’Etat mis en cause.
Classification des droits :
droits civils et politiques : apparus en premier. Liberté individuelle d’aller et venir, d’expression, de réunion, d’association etc.
droits économiques, sociaux et culturels : au 19ème siècle. Les droits classiques n’ont pas de sens pour ceux qui ne disposent pas des ressources matérielles nécessaires pour jouir effectivement de ces libertés. Droit au logement, à la santé, au travail, à l’enseignement, etc.
droits « de la 3ème génération » : droits ayant une forte dimension collective et proclamés pour la plupart par les instances de l’ONU : droit à la paix, des peuples à disposer d’eux-mêmes, au développement, à un environnement sain (riverain d’aéroport).
Qui bénéficie des droits et libertés ?
personnes physiques : toute personne qui relève de la juridiction d’un Etat contractant.
groupes : ONG : recours devant la cour d’arbitrage ou devant le conseil d’Etat pour atteinte aux intérêts qu’elles défendent (racisme).
Qui doit respecter les droits et libertés ?
A l’origines, ils ont été conçus pour protéger les individus contre la puissance publique mais ils doivent également être respectés par les particuliers.
Y-a-t’il des restrictions aux droits et libertés ?
La liberté de l’un s’arrête où commence celle des autres.
Cependant, la restriction doit poursuivre un but légitime (protection santé, morale etc) et elle doit être proportionnée au but légitime (il faut la restriction la moins restrictive pour atteindre le but).
Il peut y avoir un régime de suspension en cas de crise. Notre droit proscrit toute suspension des droits en temps de paix.
Il existe des restrictions générales à l’encontre des liberticides (utilise une liberté (d’expression par exemple) pour en détruire une autre).
Sanctions et protection des droits et libertés :
répression pénale.
le droit de pétition.
centres indépendants et associations de protection des droits de l’Homme (peut se constituer partie civile à un procès).
contrôle juridictionnel (il censure des réglements, arrêtés, contraires à la loi et à la constitution).
Les principaux droits et libertés :
1) l’égalité de droit
Différent de l’égalité de fait.
La cour Constitutionnelle contrôle les droits et libertés.
De ce principe d’égalité de droit découle :
l’abolition de la mort civile
la prohibition des distinction d’ordre : les titres de noblesse conférés par le Roi ne peuvent accorder aucun privilège.
l’égale admissibilité aux emplois publics.
l’égalité des sexes (Reine peut accéder au trône).
l’égalité de l’administration de la justice.
l’égalité en matière fiscale (proportionnalité de l’impôt).
l’interdiction de discrimination raciale.
2) le droit à la vie (physique : ne parle pas des conditions de vie économiquement ou socialement décentes).
Suppression de la peine de mort.
3) interdiction de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants.
Un déséquilibré mental en prison plutôt que dans un établissement adapté.
4) les droits relatifs à la liberté physique de la personne.
La liberté individuelle.
Le droit à la liberté et à la sûreté : le droit de ne pas être privé de liberté et d’aller et venir librement.
Le droit à la liberté de mouvement : mur de Berlin.
5) le droit à un procès équitable.
La personne doit être jugée équitablement (le juge ne peut pas être ami avec une des parties) et dans un délai raisonnable (des personnes ont été libérées car le délai n’était pas raisonnable). Il faut respecter la présomption d’innocence de l’accusé.
6) les droits concernant la vie privée et familiale.
le droit à la vie privée : seule l’ordre public peut entrer en conflit avec ce droit.
le droit au respect de la vie familiale : invoqué par les parents dont les enfants sont placés.
le droit au respect du domicile.
le secret de la correspondance : pas toujours respecté : censure de la correspondance des détenus (sauf celle de l’avocat et d’autres personnes du même genre).
le secret des communications et des télécommunications privées : normalement, l’écoute n’est possible que dans les faits de grande criminalité (le plus sûr reste la lettre).
7) la liberté d’opinion et d’expression
liberté des cultes.
liberté de réunion (différent d’association : la réunion est éphémère, l’association dure). Elle doit être paisible.
liberté d’association : sous réserve du respect de l’ordre public, des bonnes mœurs et des droits d’autrui (pas de secte).
liberté d’enseignement : tout le monde peut ouvrir une école et aller à l’école qu’il veut.
liberté de presse : toute espèce de publication. Garanties stipulées par la Constitution : interdiction de la censure, abolition du cautionnement, exclusion des principes de complicité (responsabilité par cascade : auteur éditeur imprimeur drictributeur). Le juge décide s’il y a délit de presse, droit de réponse.
droit de pétition.
libre emploi des langues.
l’inviolabilité de la propriété.
La propriété privée est protégée par le code pénal contre les particuliers (vol) et par la constitution contre les atteintes des autorités publiques.
9) les droits économiques, sociaux et culturels.
Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine : droit aux congés payés, à l’environnement, au travail et au libre choix d’une activité professionnelle, à l’épanouissement culturel et social.
Distinction droit public/droit privé :
Droit privé : règles qui régissent les rapports entres les particuliers (individu/groupement).
Droit public : relations entres les individus et l’Etat.
Le droit public concerne l’intérêt général tandis que le droit privé, l’intérêt particulier ; mais le champ du droit public s’élargit avec le droit social.
Droit public au sens large :
droit public au sens restreint : droit constitutionnel
droit administratif
droit pénal
droit fiscal
Le droit public au sens restreint est le droit constitutionnel : il comprend l’ensemble des règles essentielles fixant d’une part l’organisation, le fonctionnement et les attributions des organes supérieurs de l’Etat, et d’autre part, le contenu et les garantis des droits fondamentaux des individus.
Qu’est ce que l’Etat ?
L’Etat désigne un groupement humain, formé de gouvernants et de gouvernés. L’Etat, c’est un gouvernement humain, un territoire et un pouvoir.
Au sens restreint, l’Etat est le pouvoir des gouvernants.
C’est un appareil de contrainte vis-à-vis des groupements et des individus qui forment la société.
Eléments constitutifs de l’Etat :
la nation et la souveraineté nationale : Renan dit que ce qui constitue une nation, ce n’est pas tant une même langue ou un même groupe ethnique, mais c’est d’avoir accompli de grandes choses ensemble dans le passé et d’avoir le désir d’en accomplir encore dans l’avenir.
le territoire : espace terrestre (dont le sous sol), fluvial, maritime et aérien.
Pour la Belgique, il y a quatre régions linguistiques, 10 provinces et 587 communes.
le gouvernement : un état doit avoir un minimum d’organisation pour gérer les affaires de la collectivité nationale : commandements unilatéraux et appareil coercitif pou sanctionner. Il impose aux particuliers des obligations sans leur consentement avec recours éventuels. Il doit s’exercer dans l’intérêt des gouvernés.
La Constitution :
C’est le texte fondateur de l’Etat, de ses organes et de ses moyens d’action.
Il contient aussi les règles de protection des libertés individuelles qui régissent les rapports entre les individus et la puissance publique.
Pouvoirs constituants/Pouvoirs constitués :
Ils s’opposent.
Les pouvoirs constitués sont le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.
L’établissement de la Constitution a été fait par le pouvoir constituant originaire.
Ses révisions par le pouvoir constituant dérivé.
Il y a eu 4 réformes constitutionnelles (la dernière permettait aux femmes d’accéder au trône et donnait des droits aux enfants).